Les tarifs d’un professionnel participent à son image. Si ces derniers sont positionnés trop bas, tu peux perdre en crédibilité. À l’inverse s’ils sont positionnés dans la fourchette haute, tu te donneras alors une image haut de gamme qui implique de pouvoir bien évidemment proposer des prestations à la hauteur.
Avant toutes choses, il est important de réaliser son business plan afin de déterminer le chiffre d’affaires que vous projetez de réaliser afin de régler vos charges et vous verser un salaire convenable. C’est ainsi que tu seras en mesure de définir le tarif minimum que tu peux accepter en cas de négociations face à un potentiel partenaire.
Tu te poseras également la question de savoir si tu souhaites te positionner sur un marché haut de gamme, si tu restes sur une stratégie de prix moyen ou encore si tu te places plutôt en entrée de gamme ? Une bonne veille concurrentielle sera alors nécessaire afin de déterminer le positionnement tarifaire que tu souhaites adopter en fonction des prestations que tu es en mesure de proposer. Attention, toutefois à la stratégie d’entrée de gamme pour laquelle, une fois tes tarifs communiqués, il sera difficile de les augmenter de façon significative.
Enfin, pour choisir son taux horaire, il est indispensable de prendre en compte ton expertise et ton expérience sans jamais te sous-estimer et encore moins en te mettant à la place de tes clients !
Si tu veux renforcer tes compétences et justifier des prix plus élevés par la qualité de ton travail, mon guide « Maîtriser la photographie d’architecture intérieure » est fait pour toi.
Lors de la réalisation de ton devis en tant que photographe professionnel, 3 lignes principales sont primordiales pour une meilleure lecture de ce dernier :
– La prise de vue
– Le traitement d’image et retouches
– La cession de droit d’auteur.
Ainsi, ton client se rendra rapidement compte du travail nécessaire à la bonne réalisation de tes prestations photo.
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Le plus simple à calculer, bien que… Il est important de garder en tête que le temps nécessaire pour un shooting photo en immobilier est bien moindre que celui pour un reportage en hôtellerie par exemple. Avec de l’expérience, tu sauras tout de suite le nombre d’heures nécessaires en fonction de chaque projet.
En attendant, il vaut mieux éviter de proposer un rendement trop optimal. Laissez-toi du temps pour faire les choses correctement et être créatif. Tu en auras besoin également pour les imprévus ou les demandes spécifiques une fois sur place. Il est également important de prendre en compte la découverte des lieux, les échanges avec ton client afin de définir plus en détail ses attentes et ses besoins. Pense aussi à la mise en place et au rangement de ton matériel.
Ici, le plus souvent, le taux horaire appliqué sera de 100% mais tu pourras l’ajuster en fonction de la complexité du reportage photo. Par exemple, pour un reportage dans le domaine de l’hôtellerie, la création aura une place plus importante que pour le shooting d’une boutique, le taux horaire pourra donc être amené à augmenter.
Ceux-ci comprennent le déchargement de tes cartes mémoires, le tri des images et selon ton mode de fonctionnement, la création d’une galerie photo pour tes clients. Ensuite, vient celui le moment du post traitement, qui sera différent pour chacune de tes prestations. Par exemple, dans le cadre d’un reportage photo haut de gamme, la photographie d’espaces sera plus longue à travailler par rapport à la photographie de détail. En moyenne, pour ma part, le temps de traitement et de retouche est équivalent à celui de la prise de vue et ajusté selon les projets. Ici, le taux horaire peut varier entre 50% et 140% de ton taux initial selon la complexité de la post production.
J’ai mis du temps à comprendre l’importance d’intégrer cette partie dans mes devis. Pour faire simple, cette dernière donne, à ton client, l’autorisation d’utiliser les images d’un reportage photo sur certains supports, à un endroit donné et durant un temps défini. Ce sont ces 3 critères qui déterminent le montant d’une cession de droit d’auteur.
Tout d’abord, pour ce qui est des supports, ce sont bien souvent le site internet et les réseaux sociaux qui sont les plus demandés. Dans le cas où ton client aurait besoin d’imprimer tes images sur différents supports, il est alors indispensable de bien les préciser. On peut parfois voir apparaitre les mots « print/impression » mais c’est encore trop vague. En effet, aujourd’hui cela peut se traduire par une impression sur des brochures pour une communication locale quand demain cela pourra représenter une impression dans un livre vendu à des milliers d’exemplaires. Dans ce cas, tu imagines bien que le tarif n’est pas le même…
Concernant la durée de cession, J’ai tendance à proposer 10 ans à mes clients, ce qui correspond à leurs attentes. Il arrive parfois que l’on me demande une cession de droit à durée indéterminée. Or, saches que nous sommes dans l’obligation de limiter les supports, le temps et l’espace sans quoi le contrat serait rendu caduc.
Enfin, pour ce qui est du lieu d’utilisation, il s’agit généralement du pays d’origine dans lequel le projet est réalisé ou pour l’international.
Lors d’une cession de droit classique (site internet/réseaux sociaux/10 ans/France), tu peux, si tu le souhaites, l’offrir à tes clients. En revanche, il est très important de la faire apparaitre sur tes devis. D’une part cela te permettra de limiter l’utilisation de tes images et d’autre part pour communiquer sur l’existence d’un droit d’utilisation de tes créations et de leur valeur. Dans ce cas, il est préférable de montrer cette gratuité avec un prix barré plutôt qu’un affichage directement à zéro.
Dans le cadre d’un reportage photo pour un architecte DPLG par exemple et que l’un de ses artisans souhaite utiliser quelques images. A ce moment-là, tu peux lui facturer uniquement la cession de droit d’auteur, qui sera légèrement plus élevée que celle facturée à ton client initial.
Enfin, il est important de prendre en compte dans le chiffrage ton devis, le trajet. Pour les projets locaux, le temps de trajet peut être plus ou moins inclus dans le taux horaire de prise de vue. Au-delà d’un certain nombre de kilomètres, je te conseille de l’ajouter au tarif de ta prestation. Pour ma part, je le facture entre 30% et 50% de mon tarif horaire. Il est cependant inutile de le dissocier de ton temps de prise de vue car cela peut être un frein pour tes prospects se trouvant en dehors de ta zone de chalandise.
Ton tarif horaire en tant que photographe pro correspond au salaire que tu souhaites te verser une fois toutes les charges déduites (essence, renouvellement du matériel photo, le comptable, les formations annuelles, la communication, etc.) par rapport au temps effectif que tu es capable de travailler. En prenant en compte les jours où tu ne pourras pas shooter : les jours de pluie durant lesquels tu auras moins de travail ou encore les semaines creuses comme celles du mois de mai, d’août et de décembre. Mes aussi les redémarrages d’années civiles et scolaires avec des débuts de mois de janvier et de mois de septembre à tendance calme. Des créneaux que tu utiliseras pour réaliser ta prospection et gérer ta communication.
La zone d’activité a aussi toute son importance. En effet, un photographe ne travaille pas avec la même intensité dans une ville de campagne, une grande ville ou à Paris.
Ainsi, les taux horaires généralement constatés d’un photographe professionnel commencent à 70€HT de l’heure et peuvent s’élever jusqu’à une moyenne de 150€HT de l’heure. On peut avoir tendance à vouloir facturer le minimum (merci au syndrome de l’imposteur) et ce sera peut-être le cas si tu débutes, mais il faut savoir qu’à chacune de tes prestations réalisées, tu acquerras de l’expérience. Sur le principe, tu peux donc augmenter régulièrement et légèrement tes prix pour tes nouveaux clients.
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En résumé, notez que plus tes devis seront détaillés, plus ils seront validés facilement et moins ils seront négociés. Il faut prendre le temps de préparer et de calculer tous ces éléments afin de garder une certaine régularité dans tes tarifs. Comme évoqué plus haut, il te sera très difficile de renégocier ta grille tarifaire avec tes clients réguliers. Se positionner trop bas ne permet pas forcément d’avoir une société pérenne et rentable. En effet, avoir beaucoup de clients à bas prix t’épuisera et ne te permettra pas gagner ta vie convenablement.