Ce qui fait une bonne photographie, c’est avant tout l’œil du photographe, ses techniques et son regard sur le monde. Un petit tour sur Instagram suffit pour voir les images magnifiques de photographes pros ou amateurs, prises et retouchées sans matériel professionnel, avec un simple téléphone.
Dans cet article, c’est en tant que photographe professionnel que je partage avec vous mes connaissances sur l’équipement photo nécessaire. Répondre à des commandes clients implique certaines contraintes… et donc un matériel adéquat.
sont des situations et demandes classiques de mes clients architectes, designers, hôteliers et magazines de décoration. Voici mes conseils professionnels pour choisir au mieux votre matériel photo ainsi que les appareils adaptés.
Vous pouvez utiliser n’importe quel appareil photo numérique professionnel ou semi-pro et installer dessus la plupart des objectifs photo dont vous pourriez avoir besoin. Les différences entre les modèles portent principalement sur le confort d’utilisation, la qualité d’image et seront un gain de temps pour vos reportages :
Ce sont quelques exemples, c’est à vous de voir ce qui est important pour vous, en fonction de l’utilisation que vous allez en faire. Un appareil photo de secours peut d’ailleurs s’avérer très utile. Certains reportages photo demandent une programmation et une organisation telles qu’il serait compliqué de les reporter !
Je vous donne une base de modèles d’objectifs photo indispensables à la réalisation de photographies d’architectures. Pour le reste, faites selon vos besoins et votre regard.
En reportages photo d’intérieurs, je suis toujours accompagné de mes optiques photo 16-35mm et mon 24-70mm. En architecture extérieure je garde le 16-35mm accompagné du 70-200mm et du 24 mm à décentrement.
Et pour la réalisation d’images en communications d’hôtels, je les prends tous !
Je possède deux trépieds photo.
Le premier est plutôt grand et lourd, je l’utilise pour mes commandes clients. Il s’agit du Manfrotto 055 qui offre une multitude de positions avec sa colonne centrale inclinable, une hauteur jusqu’à 1m70 et un maximum de stabilité grâce à sa composition en carbone.
Pour mes escapades et circuits photos architecturaux, je prends avec moi un trépied plutôt léger en aluminium pour tenir toute la journée.
Le type de rotule a son importance selon votre domaine d’activité. En architecture, je conseille vivement un modèle avec graduation et poignées micrométriques. En photographie d’architecture intérieure et extérieure, le plus souvent et notamment avec les perspectives frontales, les lignes doivent être parfaitement parallèles. Associée au niveau intégré du boîtier, la rotule permet d’obtenir un cadrage avec précision ! Actuellement, je possède la MANFROTTO 410, Rotule trépied junior + poignée ergonomique.
Le filtre polarisant :
Très utilisé en photographie de paysage, il permet des couleurs plus intenses, notamment pour le ciel et les plans d’eau. En photographie d’architecture, il est utile pour éliminer les reflets, que ce soit sur le verre ou les surfaces plus ou moins réfléchissantes (tables, façades de cuisine, écrans, parquets…)
NATURELLES OU ARTIFICIELLES ?
Aujourd’hui, je travaille principalement en lumière naturelle, excepté dans quelques cas où j’ajoute quelques flashs quand cela est vraiment nécessaire, notamment en hôtellerie.
Grâce aux multiples formations que j’ai suivies auprès de plusieurs photographes aux méthodes bien différentes,
mon propre avis ainsi que ma méthodologie ont pu se façonner petit à petit.
Certains puristes travaillent tout en flash et n ‘ont donc presque pas de besoin en logiciel photo de retouche. L’investissement est de taille… Le coffre de la voiture se retrouve chargé de lumières artificielles et de flashs sur secteur ou à batterie, et le temps d’installation est considérable. Une prise de vue peut durer plus d’une heure… mais avec un temps quasi nul passé en postproduction.
D’autres photographes professionnels n’utilisent aucun éclairage supplémentaire, mais passent des heures devant leurs logiciels photo. Certains encore sont passés de l’un à l’autre, car bien plus pratique et plus simple.
Ici encore, c’est à vous de trouver la solution adaptée à votre méthode de travail. Formez-vous auprès de différents photographes puis louez du matériel et faites des tests !
Commençons par la question que tout le monde se pose au moins une fois : Mac ou PC ?
Après avoir rencontré un testeur en produits informatiques, j’ai pu comprendre que Windows était plus adapté à l’usage de Photoshop grâce à sa rapidité. Même si la différence reste légère, la rapidité d’exécution des tâches reste primordiale pour un photographe.
Cette décision dépendra surtout de votre organisation. Comme je me déplace dans toute la France ainsi qu’à l’étranger, j’ai besoin de pouvoir retoucher et trier mes photos partout où je vais. Mon ordinateur portable m’accompagne sur la plupart de mes déplacements.
Quand je suis de retour à l’agence, je le connecte à un écran plus grand.
Mon style photographique rime avec perfectionnisme ! C’est pourquoi, j’ai mis un certain temps à organiser mon espace de travail pour des retouches optimales. La finition de l’écran en fait partie. Si les produits Apple ont beaucoup d’avantages et subliment nos images, la brillance peut parfois se révéler perturbante.
Je préfère avoir du matériel de qualité évitant une perte de temps dues aux bugs ou de me retrouver avec des dépenses inutiles pour remplacer des produits usés.
Je me suis donc tourné vers la gamme pro d’ordinateurs XPS de DELL et un écran EIZO. Un combo qui me convient parfaitement ! Un ordinateur puissant, associé à un écran professionnel à la calibration intégrée et automatique.
Calibrer son écran avec une sonde est essentiel !
La photographie d’architecture intérieure, et parfois extérieure, laisse très peu de place à la subjectivité sur la température et les couleurs de l’image. La plupart du temps, nous devons
rendre des images qui montrent de façon fidèle le travail réalisé par nos clients. Comme indiqué plus haut, j’ai préféré opter pour un écran avec sonde intégrée, plus pratique et moins encombrant. Vous pouvez également opter pour la sonde X-rite iDisplay Pro, un bon rapport qualité-prix. Celle-ci viendra étalonner votre écran en fonction de la lumière ambiante. Ainsi, vous pourrez réaliser vos retouches photo en toute confiance.
Le lieu de retouche a aussi son importance. J’ai longtemps recherché un espace de postproduction adapté… Une lumière trop intense donne un traitement d’image surexposé et à l’inverse, travailler dans la pénombre donne des images à tendance sombre. Quand je travaillais chez moi, il m’arrivait de refaire un point sur mes traitements le soir puis la journée pour être sûr d’avoir le bon résultat.
J’ai finalement opté pour un bureau adapté à mon travail, un espace avec très peu d’ouverture vers l’extérieur et une lumière artificielle constante.
Développer ses fichiers :
Un premier logiciel permet de dérawtiser nos images, c’est-à-dire, transformer les fichiers RAW en TIFF. Le format RAW est un fichier brut rempli d’informations. C’est lors de son développement que vous allez prendre une direction artistique ou faire un choix de traitement. Il permet de récupérer les informations utiles et d’en ajouter pour obtenir une bonne base. Les logiciels les plus connus sont Camera RAW, Capture One et Lightroom. Pour ma part, j’utilise le premier. Faites votre choix et évitez d’en changer, car avec le temps passé en apprentissage, ce serait dommage de tout recommencer !
Retoucher ses fichiers:
Vient ensuite un logiciel de retouches plus précises, qui permet d’aller beaucoup plus loin: Photoshop.
Il me sert à réajuster les couleurs avec exactitude, retirer ou atténuer les reflets, déplacer des objets, supprimer des défauts, lisser le linge de lit quand cela est nécessaire… Là aussi vous avez le choix : Photoshop est complexe, mais ses possibilités sont infinies !
ON SAUVEGARDE, ON SÉCURISE !
J’ai investi dans un ordinateur portable avec 32 Go de RAM et un disque dur SSD de 1 To, accompagné d’un serveur de stockage NAS et de deux disques durs de 16 To. Ainsi, je peux sauvegarder tous mes reportages photo en gardant un outil de travail léger et performant. Conserver les images de mes clients pendant plusieurs années fait partie de mes prestations.
Cette liste est personnelle et non exhaustive. Il y a des indispensables, avec lesquels vous pouvez vous en sortir dans de nombreuses situations. Au fur et à mesure que vous pratiquerez la photographie, certains besoins plus poussés apparaîtront.
Pouvoir répondre aux exigences de mes clients est essentiel. Et en tant que professionnel, le confort d’utilisation et la rapidité d’exécution font tout autant partie de mes critères d’achat.
L’œil du photographe ne fait pas tout !
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